Ce témoignage de malade de Lyme a été récolté par l'association "Le droit de guérir". Les dégâts et souffrances causés par cette maladie ne peuvent plus être niés.
Si vous êtes vous même malade et que vous souhaitez témoigner à votre tour, rendez-vous à l'adresse http://temoignages.ledroitdeguerir.com/formulaire.php.



Laurence C. (62, Hébuterne)

En errance médicale pendant 11 ans



Un accident de la circulation lors de mon travail avec un élève en conduite et la descente aux enfers. D'examens en examens, de spécialistes en spécialistes, de nombreux changements de médecins traitant jusqu'à me dire que tous mes examens ne démontrent rien pathologiquement, que c'est dans ma tête, que je n'ai qu'à me mettre un coup de pied aux fesses et que cela ira mieux (5 au total) et mon médecin actuel qui met un mot sur mes maux et me soigne actuellement. Mon quotidien va mieux aujourd'hui depuis le traitement mais pendant 10 ans cela a était une vrai descente aux enfers en me disant que j'avais forcément quelque chose puisque je suis sportive (équitation d'extérieur: endurance et TREC) et qu' au fil des années, je pratiquais moins jusqu'à ne plus pouvoir aujourd'hui, me reste l'équitation d'extérieur de loisir (petite promenade mais qui ont aussi été fortement diminué car la récupération trop difficile mais toujours quelques promenades car une passion (et je cite mon traumatologue "quand on aime faire une chose avec passion, on va mieux" mais ce n'a pas était mon cas car perte de 100% de l'activité de compétition et de 80% de l'activité de loisirs, ce qui me faisait dire que j'avais forcément une pathologie. Ma vie de couple perturbée, ne peut plus faire mon travail à la maison (repassage, ménage, courses avec l'aide de mon compagnon...), moins de relations de couples. Mon emploi que j'ai perdu; Des arrêts maladies a répétitions que la Sécurité sociale met fin très rapidement au nom de la stabilisation de mon état puisque pas d'examens montrant une évolution donc un seul salaire pour vivre depuis 2016 (celui de mon compagnon) qui ne nous permet pas de vivre correctement. Dans mon combat, j'ai quand même obtenu la réouverture de mon dossier MDPH (je précise que j'ai deux autres handicap qui viennent d'être révélé en même temps que ma maladie (suite à cet accident de la circulation) et je vais rentrée en réorientation professionnelle sans savoir où cela va aboutir car handicap fonctionnel sérieux pas évalué au moment de l'accident et une santé qui va mieux sur le plan de la maladie mais qui crée beaucoup de haut et de bas encore en ce moment et la récupération est encore très difficile, plus cette perte de poids de plus de 10kilos qui fatigue. Encore un point qui me semble important, la perte d'amis nombreux qui crée un isolement incompréhensif (une première perte d'amis car ils ne comprennent pas que l'on ne puisse plus participer aux activités de la vie sociale et une deuxième perte d'amis de lassitude d'apprendre que l'on a toujours quelque chose et parce qu'il ne savent pas quoi nous dire. Alors je me dit et je suis positive, que ceux qui restent, seront toujours à mes côtés.



Ce qui fait du bien

Le plus important pour moi, c'est de ne pas s'isoler, de garder sa passion, un but, de lâcher prise, de se battre pour avoir un bon praticien pour être bien soigné et pouvoir se confier en toute sérénité, ce que j'ai trouvé. Donc je me dis que j'ai bien fait d'y croire.