Ce témoignage de malade de Lyme a été récolté par l'association "Le droit de guérir". Les dégâts et souffrances causés par cette maladie ne peuvent plus être niés.
Si vous êtes vous même malade et que vous souhaitez témoigner à votre tour, rendez-vous à l'adresse http://temoignages.ledroitdeguerir.com/formulaire.php.



Marie (34000)

En errance médicale pendant 4 ans



Je travaillais en Nouvelle-Calédonie.
J’ai commencé par me plaindre d’une diarrhée à partir d’octobre 2016, associée à des crampes, une immense fatigue est apparue en novembre, des douleurs aux chevilles, aux genoux, des problèmes d’orientations, d’étourdissements, d’essoufflements, puis des difficultés pour marcher, manque de force dans les jambes sont apparues en décembre, la nuit du 22 décembre 2016, j’ai fait des mouvements musculaires incontrôlés du haut du corps comme une danse toute la nuit, le lendemain, j’ai eu des décharges électriques dans le bras droit, avec un engourdissement également dans le bras droit, j’ai eu terriblement mal à la tête, avec un problème avec la luminosité et une raideur de la nuque, j’ai eu un scanner en urgence le 24 décembre qui était normal, une IRM et un EEG début janvier sont revenus normaux. Aucune ponction n’a été faite.
J’ai continué de me dégrader, les mouvements musculaires du haut du tronc étaient toujours présents, ainsi que la diarrhée, j’étais dans un état d’épuisement et je me suis mise à boiter mi-février, j’ai eu extrêmement mal dans le bras droit que je ne pouvais plus utiliser, j’ai fait une paralysie faciale décrite par ma sœur, ma jambe droite est devenue très lourde, j’avais l’impression que j’allais la perdre, j’ai eu une atrophie des muscles, je ne pouvais plus du tout me concentrer, j’avais d’énormes étourdissements, un grand état confusionnel, les vêtements sur la peau me piquaient, j’avais mal aux tendons, à la mâchoire et j’avais des tâches sur la peau, la peau devenait toute fine, transparente et toute plissée rose violacée, j’avais également des palpitations au cœur.
Un proche m’a emmené chez le médecin Généraliste autour du 20 février 2017. Le médecin a constaté la dégradation de mon état et a tenté de contacter le service de médecine interne et d’infectiologie en disant que j’avais tous les symptômes d’une borréliose mais le service de médecine interne ne répondait pas.
Il a retransmis la demande pour un RDV urgent. Ce service ne m’a répondu seulement qu’au bout de 10 jours en disant qu’ils étaient en plein déménagement et indisponibles.

Par ailleurs ils ont fait savoir au Docteur qu’il n’y avait pas de borrélia sur le territoire Calédonien et qu’il était donc impossible d’avoir une maladie vectorielle à tique.
Je précise que je ne suis pas Calédonienne. Je me suis rendue à de nombreuses reprises aux Canada, Etats-Unis, j’ai passé tous les étés de mon enfance et de mon adolescence dans les Vosges, Bretagne, Limousin secteurs endémiques de borréliose. Il est possible d'être porteur asymptomatique pendant des années et de déclencher bien plus tard la maladie à la suite d'un affaiblissement du système immunitaire pour diverses raisons.

En raison de mes diarrhées, un gastroentérologue m’a contacté le 24 février car j’avais une gastrite depuis octobre 2016 pour me dire qu’il y avait la présence d’Hélicobacter pylori.
Le traitement Pylera a eu un effet positif sans équivoque sur l’ensemble des symptômes. Ma jambe s’est ressoudée, les douleurs dans le bras se sont estompées, j’ai à nouveau pu récupérer mon bras et pu me concentrer mais la faiblesse du côté droit est également passé du côté gauche et j’ai eu tous les muscles du corps tout entier tout faibles pendant environ 1 mois et demi. C’était difficile pour se lever, j’avais du mal à déglutir, j’avais la voix faible et je respirais plus difficilement.

Le neurologue qui me suivait, avait émis l’hypothèse d’une sclérose en plaque ou d’une neuro-borréliose, mais n’a donné aucun traitement, malgré le fait que je lui disais que le traitement au Pylera pour les hélicobacters avait été brutalement efficace sur l’ensemble des symptômes ce qui pouvait donc faire l’objet d’un traitement d’épreuve en faveur d’une infection à un pathogène intracellulaire.

Il m’a envoyée vers une psychiatre ce que j’ai fini par faire qui m’a confirmée que ce n’était pas de son ressort et que je pouvais écarter la sclérose en plaque.

Le neurologue a également supposé un « boucan » magie noire ici en Nouvelle - Calédonie ! se moquant de moi. Et que mon problème était du domaine de l’âme m’a t’il dit !!!

J’ai été obligée de me rendre en France faute de soins adaptés en Nouvelle-Calédonie où la notion d’un neurolyme a été évoqué en CHU. J’ai moi-même payé le billet d’avion.

J’ai finalement été mise sous doxycycline 3 mois puis aux retours des symptômes prolongée 8 mois ce qui m’a grandement aidé.

Je suis depuis juillet 2020 actuellement prise en charge par un Centre de compétence de Maladies Vectorielles à Tiques désignée par l’Agence Régionale de la Santé depuis 2018 soignée pour une neuroborréliose avec co-infection de babésia et de brucellose. La Babésia a été découverte en 1888 elle peut être potentiellement fatale et personne ne l’a cherchée en dehors du centre de référence de maladies vectorielles à tiques. Je suis également positive à la Brucellose. Le test a été fait à 2 reprises. La brucellose est une maladie à déclaration obligatoire, reconnue comme pouvant devenir une infection bactérienne chronique. Personne ne l’a cherchée en dehors du Centre de compétence MVT ????

Ces erreurs médicales ont eu des conséquences gravissimes pour ma santé et ma vie.

L’infection n’a pas été traitée à temps et a donc touché le système nerveux central, j’ai des séquelles neurologiques. Au jour d’aujourd’hui, (septembre 2020) j’ai du mal à utiliser le clavier de l’ordinateur avec ma main droite, grâce à la rosephine en intraveineuse j’ai néanmoins pu gagner en force mais cette dernière reste faible malgré tout. La jambe et le bras droit ainsi que les muscles du dos côté droit sont faibles, j’ai une fatigue chronique, et une moins bonne concentration.



Ce qui fait du bien

La rosephine en intraveineuse m'a grandement aidé.

La malarone également pour la babésia.

Le sport pour booster le système immunitaire.

La serrapeptase, le propolis, la griffe de chat.

Les amis, la famille...