Ce témoignage de malade de Lyme a été récolté par l'association "Le droit de guérir". Les dégâts et souffrances causés par cette maladie ne peuvent plus être niés.
Si vous êtes vous même malade et que vous souhaitez témoigner à votre tour, rendez-vous à l'adresse http://temoignages.ledroitdeguerir.com/formulaire.php.



Laussac3 (12600 Mur de Barrez)

En errance médicale pendant 24 ans



Bonjour et merci pour votre suivi..
Je suis bien entendu malade de Lyme avec 2 co infections .Mon corps se bat, c'est long de se battre tout le temps en espérant voir un jour le bout de toute cette histoire.
J'étais tellement pleine de vie, quelques douleurs, mais qui n'a pas de douleurs.. les genoux le dos, en 2013 mon rhumato m'a dit déjà que je somatisais, qu'il fallait peut être voir quelqu'un... j'avais des problèmes dans mon couple , alors oui pourquoi pas...
Afin de m'évader, je partais tous les jours en forêt, c'était mon seul bol d'oxygène, et des tiques, généralement je m'en retirais à chaque sortie.. Oui Lyme , j'en avais bien entendue parler, mais bof, j'étais la pro pour les retirer avec mes petits doigts ( NE JAMAIS JAMAIS FAIRE CA) et le médecin bof pourquoi faire.Je m'y suis rendu 2 ou 3 fois quand même car elles étaient surement là depuis plus d'une journée, pour la plupart des nymphes, grosses comme des têtes d'épingles, mais je n'ai souvenir que d'une prise d'antibiotiques 10 jours, joli protocole....
Durant l'été 2014, 40 de fièvre en retour d'une ballade, et pourtant il est dit qu'il n'y a pas de grippe en été, et bien moi j'en ai eu une qui m'a cloué en quelques heures, le médecin est venu : grippe.
Ok...et quelques temps après des lombalgies qui n'en finissaient plus, hospitalisation, non madame, vous n'avez rien, vous devez somatiser... Je vais finir malgré tout par ne plus pouvoir marcher, 250 mg de morphine par jour minimum, sans compter sur les autres anti inflammatoire et calmants... des irm, j'en ai passé je ne sais combien, et à force on a bien voulu m'envoyer vers un chirurgien qui m'a opéré... coïncidence ? Véritable Hernie ou pas, mais j'ai vécu un calvaire.. De là sont parties mes grelottements et mes bouffées de chaleur, au point de demander des blousons là où tout le monde était en tee-shirt et me découvrir tellement je pouvais avoir chaud. On me disait que c'était un effet secondaire de l'anesthésie .

Puis apparaissent des douleurs au genou, radio, oh vous avez certainement un peu d'arthrose ...des kystes poplités sont régulièrement apparus en pleine nuit et se rompaient dans la même nuit... angiologue, bon, rien, mais pourquoi ?, c'est comme ça.... Ok
en fait, j'avais toujours un "pet de travers".
Et je me suis mise à être fatiguée, à avoirs des crampes aux deux jambes, qui désarmaient tous le monde et me laissaient au sol sanglotante.
Médecin, oh, il vous faut prendre du magnésium, j'en ai fait des cures, pas vraiment d'effet. Du coup je ne dormais plus car la nuit était devenue un véritable cauchemar pour moi.
L'après midi du coup je dormais, et me réveillais fraîche et dispose durant encore quelques heures.
Puis j'ai été opérer d'un genou, un autre en septembre 2017.
j'étais de plus en plus fatiguée et en même temps de plus en plus speede , je faisais la fête afin de me sentir mieux, mais je ne m'apercevais pas que je n'étais plus que l'ombre de moi même... J'étais au bout du rouleau, mais avec encore des réserves que j'allai puiser au plus profond de moi. Une morte vivante d'après mes amis, ils étaient tous persuadés que je devais avoir un cancer.
Janvier 2018, je décide de faire des travaux chez moi, heureuse de pouvoir rénover ma vieille maison, mais tout m'était devenu compliqué..
un lundi, réglée comme du papier à musique (appelons un chat un chat) après mon café, je vais au toilette et là rien...pas de soucis si ce n'est cette brûlure lorsque j'urine, je pense à une infection urinaire et vais à la pharmacie chercher des médicaments, mais ce qui me fait drôle ceux sont mes fesses, elles sont ultra sensibles, j'ai du mal à m’asseoir, je dis qu'elles me semblent cartonnées.
le mercredi, ayant de plus en plus de mal pour uriner, je décide d'aller voir mon médecin qui m'ausculte et me dit ne rien voir, pense que je dois avoir une mycose, alors que je sais que je n'en ai pas , moi j'ai juste horriblement mal lorsque je fais pipi, de plus il faut que je force anormalement pour y aller. Elle me donne un ovule gynécologique et pour mes fesses me dit que cela doit être du à l’inflammation.
Jeudi se passe, je ne m'aperçois même pas que je me fais pipi dessus, je ne suis bien que sur le côté. je ne peux plus rester sur mes jambes tellement je souffre et suis épuisée.
Vendredi mes amis me disent de retourner voir le médecin, j'y vais et tombe sur une très bonne amie infirmière qui me voit, vient vers moi , me prends la tension un petit 9, la température 38.5, me demande ce que j'ai et me dit de filer aux urgences..
Premières Urgences où je leur dit que je ne peux plus uriner, ils me font entrer et me demandent d'aller uriner... comment vous dire ... mais je n'y arrive plus.... ah oui mais il faut...
Me voici dans les toilettes, à cheval, car la seule manière que j'avais trouvé était de forcer à risquer de m'en faire descendre les organes.. la lumière s'est éteinte 5 fois avant que je n'en ressorte épuisée et sans rien.
ils me mettent en chambre, me perfusent. je leur demande de me sonder..Non
Le médecin arrive et m'ausculte et me dit de but en blanc que j'ai de l'Herpès.. Je n'en ai jamais eu de ma vie, je fond en larme. IL me prescrit un antiviral, me débranche et me dit de partir. J'étais humiliée
je rentre donc chez moi, ou en sortant de voiture je m'aperçois m'être fait dessus, et je ne sentais rien couler sur mes cuisses.
Je n'étais qu'une blessure.
Je suis rentrée plus déprimée que jamais et la soirée s'est passée dans d'énormes souffrance.. J'avais hâte que la pommade fasse effet ...
Le samedi, mon amie infirmière me rappelle pour prendre de mes nouvelles...Comment lui dire que je savais au fond de moi que je me paralysais et que personne ne voulait l'entendre... Elle m'a juste dit de retourner aux urgences...
J'y suis retournée à reculons , je savais qu'ils n'allaient pas me croire, ou me sortir encore un truc du style, non il n'y a rien.
Samedi 3 février 2018, 15 heures je vais aux urgences d'un autre hôpital.
On m'enregistre et on m'appelle . Je raconte mon histoire. Premier examen échographie de la vessie, ah oui elle est pleine vous devez faire par dégorgements ....pourriez vous me sonder....Non
vous n'avez rien, vos fesses sont normales, vos douleurs, ouais...on va vous faire voir à un gynéco...
Visite chez le gynéco, je lui raconte, il m'ausculte. je lui demande de me sonder, Non. Je lui réponds ne pouvoir rien contrôler, il m'engueule me disant que je n'avais plutôt pas intérêt... Juste traumatisant...IL me fait des examens et me dit que tout est normal. Je lui demande si l'examen est fini, il me répond Oui..
Et là je suis un peu moins sympathique, je lui demande de me sonder avant de repartir et il le fait..Le Bonheur ..
Satisfait de lui il me demande de me rhabiller. Je le fais et devant son bureau, lui fait comprendre que ce n'était pas possible, qu'on ne pouvait pas dignement me laisser repartir comme ça, que je n'inventais rien. Il m'a regardé d'un air méprisant, un jeune petit coq et m'a dit de passer dans une autre pièce où il allait me faire passer une echo pelvienne et me demande de me contracter. Je ne peux pas et réalise qu'en fait je ne sens plus rien qu'une douleur à hurler.
Je n'ai jamais entendu un ton employé aussi méprisant me disant qu'il m'avait demandé quelque chose et qu'il fallait que je le fasse..
Il a voulu me faire un toucher rectal, où là il m'aurait enfoncé une lame aiguisée d'un poignard que je ne pense pas avoir plus mal.
Les choses ont bougé, il m'a ramené aux Urgences. Nouveaux examens, mais avant il a fallu me refaire un dossier qui avait déjà en l'espace de 2 heures disparu des écrans... Pas de problèmes mais je n'en pouvais plus et ayant déjà entendu mon chirurgien me parler du syndrome de la queue de cheval, je me suis permise de leur demander leur avis .
Branle bas de combat, ah quand même je suis entendue...
On me fait passer un scanner, rien, mais il faut une IRM, dans cette ville l'IRM ne fonctionne pas le week-end , alors je suis hospitalisée.
L'arrivée en chambre me soulage, les infirmières sont très sympa devant mon inquiétude...
Le lendemain matin on me sonde et m'inflige encore des examens qui me laissent en pleurs et souffrances, mais on me dit qu'il faut justifier l'urgence de l'IRM.
Je suis transférée au CHU de Clermont où l'on m'attend pour l'irm. on veut me refaire ces foutus examens, je n'en peux plus, leur demande de se mettre en relation avec les urgences, Non, Je vais mourir de douleur.
Au vu de cet examen, on ouvre la radiologie, on me passe l'IRM vers les 23 heures, à 2h30 on vient me dire que ce n'est pas le syndrome de la queue de cheval...
Qu'est ce que j'ai...il me semble que ma paralysie s’étend, car moi je l'appelle ainsi, et j'ai mal, j'ai si mal .
Lundi rien ne se passe, pas de traitement et personne ne sait ce que j'ai.Je suis en neurochirurgie..
Mardi rien si ce n'est une visite d'un neuro..
Mardi soir première ponction lombaire, on me demande si j'ai déjà été mordu par des tiques, oui des centaines de fois....
mercredi on ne sait toujours pas ce que j'ai. Mais moi j'ai mal, j'ai si mal.
Le jeudi on me change de service, je vais en neurologie.. Un défiler de médecins, ils ne savent pas ce que j'ai et me disent que ça peut me prendre les membres supérieurs, et ? et on vous mettra sous respirateur et dans le coma ...Une douche que dis-je un iceberg venait de m'engloutir..il fallait que je prenne mes dispositions ... un cauchemar
Lundi, j'arrive à sortir du lit en me tenant pour aller sur mon fauteuil roulant et le soir on vient me faire une deuxième ponction lombaire et me mettre sous antiviral... J'ai eu droit à une prise de sang où l'on m'a pris 26 fioles de tailles différentes de sang... j'avoue que là ça a fini de m'achever.
Après mes fesses, mes cuisses, le dessous de mes pieds étaient pris, des milliers d'aiguilles me piquaient, des orties me brûlaient, mais on avait beau me pincer, me piquer je ne ressentais plus rien hormis ces douleurs insupportables. On ne me donnait aucun anti douleurs, à part du paracétamol.
Le Verdict est tombé Méningo radiculite avec méningite à Epstein Barr (mononucléose).
on pouvait croire en mes douleurs et enfin me donner des calmants pour les douleurs neuropathiques.
Je ne faisais plus que pitié tellement j'avais maigri, toutes mes veines cassaient , je ne pouvais plus manger la paralysie était remontée dans mes deux mollets, et depuis 15 jours je n'étais pas allée à la selle.
Puis ils m'ont donné de la cortisone à haute dose 50 mg par jour, j'en ai pris durant 9 mois alors que je ne faisais plus que 43 kg, mon poids est au alentours de 50 en temps normal.
j'ai fait mon premier shoot médicamenteux à l’hôpital, psychédélique et terrorisant...
Et 21 jours se sont égrenés au fil des perfs 24/24.
Je pouvais me tenir debout et recommençais à marcher avec mon fauteuil en guise de déambulateur.
Je devais rentrer en centre de rééducation, mais c'est une autre histoire...
Je venais tout juste d'être dé sonder et portais des couches , ne pouvait marcher qu'une dizaine de pas, avait eu beau dire avant qu'ils ne me lâchent, que j'avais d'autres désagréments, on m'a répondu que les papiers étaient fais et qu'il aurait fallu que je le dise avant.....mon bras commençait à se paralyser ...
je suis revenue chez moi avec des calmants de la cortisone et tout pleins d'autres trucs...
Revenez dans deux mois en visite...Deux mois où je ne pouvais faire rien d'autre que dormir, je ne pouvais toujours pas marcher plus de 20 mètres j'étais rongée de l’intérieur par des fers à repasser bouillants 24 sur 24 j'étais minimum à 8 de douleur..Mais mon généralistes n'y pouvait rien. Mon bras il avait mis ça sur le compte d'un nerf qui avait dû se coincer.
Et puis ma nuque a été atteinte, elle m’électrifiait tout le corps, mais comme la visite n'était plus très loin j'ai attendu.
Je faisais depuis ma sortie des séances de kiné tous les jours, merci de m'avoir porté les filles , j'en suis à deux par semaine...
Retour à Clermont, honte à lui de m'avoir fait pleurer 3 fois durant le RDV car le vocabulaire que j'employais ne lui convenait pas, que je ne pouvais toujours pas être paralysée, alors j'employais le terme anesthésie, ou là en se foutant de moi il m'a répondu qu'une anesthésie ne pouvait pas être douloureuse, comment pouvais je lui faire comprendre autrement qu'avec ses mots. Verdict encore plus forte dose de calmants et une IRM de prescrite car il m'a dit suspecter une lésion médullaire.
J'ai donc pris Rdv et j'ai du attendre encore plus d'un mois pour pouvoir y aller...
Et Là ma vie a basculé,une rencontre avec une personne que le hasard a mis sur mon chemin, heureux hasard .


.Borrélia sl, miyamotoi et Hermsy. En co infections Babésia, anaplasma


Honte à certains médecins...plus d'un an malade...des prescriptions inutiles...une détérioration de mon état de santé...malade de la tête 🥺..non je ne pense pas...une paralysie qui faisait rire...j'ai 53 ans et devenir incontinente m'a posé problème...
allez passer une Irm de tout le rachis.. vous avez sûrement une lésion médullaire...en fonction du résultat on vous rappelle ...j'obtiens un Rdv....et là dans mon malheur j'ai la chance inouïe de tomber sur la bonne personne...
De nouveaux examens....madame vous avez lyme..un mot sur mes maux...
On débute les traitements..un mois après je recommence à Marcher..un petit peu...20 mètres..
Je retourne à Clermont pour une visite avec tous les résultats disant que j'avais lyme..on m'a ri au nez..on m'a fait pleurer et tout ça pour m'entendre dire que ce que j'avais était grave que j'aurais pu mourir et que je n'avais pas besoin de rajouter une autre maladie à ce que j'avais....leur verdict, augmentez vos calmants et ce n'est plus la peine de revenir....honte à lui...honte à eux...
À l'heure actuelle je marche normalement ou presque, je n'ai plus de sonde à demeure..il ne faut surtout pas que je passe à côté de certains signaux qui me disent d'aller au toilettes..je n'ai plus de paresthésies ou presque, ma zone de paralysie se cantonne à l'entre jambes..très très douloureux encore car mes terminaisons nerveuses avec le temps ont du être très abimées , mais une personne se charge de me soigner..déjà 15 mois de souffrance et une envie de témoigner contre certaines personnes imbues qui de par leur ignorance et bêtise préfèrent taire cette pathologie...
J'ai juste envie de guérir de ne plus avoir mal..imaginez ma douleur, brûlure, chairs à vif,et j'en passe, une douleur continuelle de 3/4 et des piques allant jusqu'à 8/9 tout le temps...je ne peux passer ma vie ainsi....
Mais comme peut le faire remarquer mon cher charlatan...rien à voir avec le début que du mieux et merci à lui 💞



Ce qui fait du bien

malheureusement ce qui me soulage à l'heure actuelle est simplement le fait qu'il faut que je sois allongée quasi tout le temps, mais c'est pas une vie
être trop longtemps assise m'est assez compliquée, ainsi que la position debout.
Mais eurêka j'ai pu marcher onze km dans une journée